JACQUES LE CHEVALLIER ET RENÉ KOECHLIN
JACQUES LE CHEVALLIER (1896-1987) ET RENÉ KOECHLIN (1866-1951)
Lampe « Sphère éclatée n°4 », circa 1926-1927
en feuilles d'aluminium à découpe d'une fenêtre et ébonite sur piètement tripode à support en cercle. Signée du cachet au nom des deux artistes, marqué Made in France et Type 4 dans un cartouche.
Provenance : Collection particulière, Paris ;
Vente château de Gourdon, Christie's Paris, 29-31 mars 2011, lot n°859.
Historique : un modèle similaire est conservé au centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris sous le numéro d'inventaire AM 1994-1-424.
Luminaires modernistes
En France les
luminaires modernistes, induits par l’évolution de l’éclairage, ne voient le jour qu’à partir de 1923.
Pierre Chareau, Francis Jourdain et Jean Perzel ouvrent avec brio une voie pavée de recherches multiples de type mécaniste, largement déterminantes de l’élan du courant moderniste. Immédiatement, Boris Lacroix et Jacques Le Chevallier se joignent à ce courant de recherches.
La lampe Sphère éclatée n°4 de Jacques Le Chevallier et René Koechlin, plébiscitée par les collectionneurs et les musées, constitue un des exemples le plus radical de cette période de recherche sur les nouveaux éclairages.
Jacques Le Chevallier, formé par le talentueux maître-verrier Louis Barillet spécialisé dans l’art du vitrail moderniste, s’intéressa tout au long de sa carrière non seulement à la nature du spectre lumineux mais plus encore à sa diffusion.
Avec l’appui de son ami, l'ingénieur René Koechlin, ils conçoivent et réalisent des lampes à poser aux lignes épurées et aux matériaux modernes. Cette série est généralement considérée comme une des étapes particulièrement importante dans l'histoire de l'éclairagisme moderne.
La lampe Sphère éclatée n°4
Pour le modèle sphère éclatée n°4, il est essentiel de relever que l'ensemble des éléments structurels de la lampe concourent tous à une fonction bien déterminée. Fonction dont l'usage est immédiatement intelligible, l'ampoule prévue pour être opale étant elle-même laissée apparente et la fenêtre destinée à en accroitre l'intensité lumineuse.
L’aspect aisément modulable de cette création accroît considérablement tant ses utilisations que son désir d’appropriation.
Dès sa parution ce modèle suscite l'intérêt de la critique et emporte l'enthousiasme des représentants du courant moderne, tels Mallet-Stevens ou les frères Martel.
| LOT n°32
JACQUES LE CHEVALLIER (1896-1987) ET RENÉ KOECHLIN (1866-1951)
JACQUES LE CHEVALLIER (1896-1987) ET RENÉ KOECHLIN (1866-1951) Lampe « Sphère éclatée n°4 », circa 1926-1927, en feuilles d'aluminium à découpe d'une fenêtre et ébonite sur piètement tripode à support…
| | |